affiche2011aPropriété privée, défense d’entrée ?

Cette année on met notre nez dans les exploitations minières, pétrolières, les plantations de canne à sucre, les laboratoires d’agronomie. À travers une dizaine de films, on suit le flux des matières premières, en naviguant de secrets bien gardés en guerres ouvertes, de Monts du Katanga en plaines d’Argentine, de Françafrique en système Poutine, de traités violés en privatisation du vivant. Autant d’ étapes pour envisager, avec les peuples en lutte, d’autres façons de partager l’énergie ou les fruits du sol et du sous sol. Bref on se mêle de ce qui nous regarde : à quoi veut-on carburer ?
Comment veut-on gérer les ressources naturelles ? Et pas seulement pour se soucier de l’air qu’on respire. Mais aussi pour poser un principe simple et efficace de résistance à la marchandisation : celui de bien commun. Autre bien commun précieux : l’éducation. On fera l’école buissonnière et on ira à la rencontre de lieux où le partage du savoir est géré de façon collective et démocratique.
Un programme énergétique qui nous laissera quand même le temps de boire des coups, de manger de la soupe aux courges et de danser le samedi soir.


Programmation Hors les murs


LUNDI 24 JANVIER // 19h // AUTRE MONDE

30 rue de la Mare, 75020 Paris
Association humanitaire de lutte contre l’exclusion.

  • Les Arrivants de Claudine Bories et Patrice Chagnard (2010 – Documentaire – 113’ – Les Films d’ici)
    Claudine Bories et Patrice Chagnard ont planté leur caméra durant plusieurs mois dans les locaux de la CAFDA, plateforme d’accueil parisienne de demandeurs d’asile survivant avec les faibles moyens du bord. Des bureaux où des femmes et des hommes, débordés par leur tâche, font face à d’autres femmes et hommes en situation d’urgence, débarqués, avec ou sans passeport, avec ou sans bagage, du Sri Lanka, de Mongolie, d’Afghanistan ou d’ailleurs.
    Ce film a été choisi par les participants de l’atelier de programmation organisé avec des usagers du café Autremonde.
  • Rencontre avec les réalisateurs Claudine Bories et Patrice Chagnard.
MARDI 25 JANVIER // 20h // ESPACE KHIASMA

15 rue Chassagnolle, 93260 Les Lilas. Métro : Porte des Lilas ou Mairie des Lilas. Tél : 01 43 60 69 72

Attention : N’oubliez pas de réserver sur le site ou au téléphone ! Pour se rendre à L’Espace Khiasma : Depuis le Métro Porte des Lilas. Traverser le périphérique. continuer sur la rue de Paris. Prendre à droite la rue des Frères Flavien, puis à gauche l’avenue Pasteur. La rue Chassagnolle est la première à droite.

  • Pétition : La cour des plaignants de Zhao Liang (2009 – Documentaire – 120’- Arte France, INA)
    Paysans chassés de leurs terres, ouvriers licenciés, petits propriétaires dont on a démoli sans compensation les maisons… venus de toute la Chine, ils se retrouvent à Pékin pour porter plainte contre abus et injustices des autorités locales. Pendant plus de 10 ans, Zhao Liang a filmé ces plaignants logés dans leurs abris de fortune qui s’obstinent pour obtenir justice malgré les intimidations les plus brutales des pouvoirs locaux.
MERCREDI 26 JANVIER // 19h // BIBLIOTHÈQUE COURONNES

66 rue des Couronnes, 75020 Paris Tél : 01 40 33 26 01

  • Noir coton de Julien Després et Jérôme Polidor (2009 – Documentaire – 54’ – La Mare aux canards/Anatone)
    Au cœur de ce voyage dans la région cotonnière du Burkina Faso : les conditions de vie et l’avenir des paysans du Sahel. Au gré de rencontres avec cultivateurs, agronomes, syndicalistes, Noir coton examine les enjeux sociaux et économiques d’une agriculture axée sur l’exportation et aborde des questions majeures : indépendance alimentaire, privatisation, OGM, culture bio, agro-écologie…
  • Rencontre avec Julien Després et Jérôme Polidor, les réalisateurs, et Silvia Pérez-Vitoria, économiste, sociologue, auteur notamment de La Riposte des paysans (éd Actes sud).
JEUDI 27 JANVIER // 20h // CAFÉ RESTAURANT LE LIEU-DIT

6 rue Sorbier, 75020 Paris

  • Les Pirates du vivant de Marie-Monique Robin (2005 Documentaire – 55’ – Galaxie Presse et ARTE)
    Comment des firmes, majoritairement des multinationales de l’agroalimentaire et des entreprises pharmaceutiques, pillent les ressources naturelles et les savoir faire des pays émergents en se les appropriant via le mécanisme des brevets. Cette enquête a conduit Marie-Monique Robin à s’intéresser ensuite plus précisément aux méthodes d’une de ces firmes, Monsanto, dans Le Monde selon Monsanto.
  • Rencontre avec Jacques Caplat, agronome de la fédération française d’agriculture biologique et membre de Agir pour l’environnement.

 


Programmation Studio de l’Ermitage


Vendredi 28 janvier

18h

  • Kafka au Congo de Marlène Rabaud, Arnaud Zajtman (2010 – Documentaire – 59’ – Eklektik Productions, RTBF Bruxelles)
    Sur la parcelle de terre où vit Gorette Mawazu, un nouvel habitant s’est installé et prétend être, lui aussi, chez lui. Trop pauvre pour s’offrir les services d’un avocat, Gorette se défend seule devant les tribunaux de son pays, la République Démocratique du Congo, depuis… 15 ans. Dans le même temps, le député questeur Bahati Lukwebo tente de conserver son poste brigué par de nombreux candidats. Une plongée non sans humour dans les méandres kafkaïens de la justice et les coulisses de l’administration de la RDC.
  • En présence de Arnaud Zajtman

19h

  • Katanga Business de Thierry Michel (2009 – Documentaire – 120’ – Les Films de la Passerelle)
    Très riche en ressources minières, le Katanga, province du Sud de la République Démocratique du Congo, est l’objet de toutes les convoitises. Notamment celle d’investisseurs étrangers qui tentent de s’y implanter et de ressusciter une économie colonialiste. Face aux milliards de dollars en jeu, le gouverneur de cette région arrivera-t-il à mettre en place une politique susceptible de préserver les intérêts régionaux ? Un documentaire en forme de thriller sur fond de mondialisation.
  • Rencontre avec Saïd Abass Ahamed, géo-politologue, Zobel Behalal, chargé du plaidoyer paix et conflits au CCFD Terre Solidaire et Arnaud Zajtman, réalisateur de « Kafka au Congo »

 

22h

  • Jaffa, la mécanique de l’orange de Eyal Sivan (2009 – Documentaire – 90’ – The Factory, Trabelsi Productions, Alma Films, Luna Blue Films)
    Une enquête sur l’orange comme symbole de l’histoire des territoires israéliens et palestiniens. Raconter l’histoire de ce symbole, c’est raconter cette terre. L’orange de Jaffa, les orangeraies et, avant tout, le label JaffaTM servent de trame pour révéler le récit d’une convoitise coloniale, l’histoire d’un effacement, d’une nationalisation, puis d’une négation et, peut-être la genèse d’une histoire commune. Un documentaire où se rencontrent la poésie, la peinture, le cinéma, les travailleurs de l’agrume et les historiens, la mémoire et le présent.

Samedi 29 janvier

11h

  • Françafrique de Patrick Benquet (2010 – Documentaire – 2 x 80’ – Compagnie des Phares et balises – INA)
    Il y a cinquante ans, les quatorze colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de ces pays dont le pétrole et les matières premières sont vitaux pour la France. Ce système, que l’on appellera la Françafrique, perdure jusqu’à aujourd’hui.
  • 11h00 : Françafrique, 1ère partie : La Raison d’Etat
  • 12h45 : Françafrique, 2ème partie : L’Argent roi
  • Rencontre avec Patrick Benquet, réalisateur du film, Kofi Alouda membre de la Plateforme Panafricaine et président du bureau provisoire du MoliTo (Mouvement du 4 mars pour la Libération du Togo), et Benjamin Moutsila délégué national de la Fédération des Congolais de la Diaspora.

15h

  • Arlit, deuxième Paris d’Idrissou Mora-Kpaï (2005 – Documentaire – 78’ – MKJ films – Noble Films)
    Arlit, eldorado minier du Niger en pays Touareg, n’est plus qu’une ville fantôme, un lieu de transit dont les habitants attendent une improbable renaissance. Alors que cet espoir s’efface peu à peu, s’imposent à tous dégâts humains, sanitaires et environnementaux provoqués par les mines d’uranium toutes proches, exploitées par Areva.
  • Rencontre avec des membres des collectifs «Areva ne fera pas la loi au Niger» et «Sortir du nucléaire».

18h

  • La Nation Mapuche de Fausta Quattrini (2008 – Documentaire – 96’ – Daniele Incalcaterra)
    En Argentine, le peuple Mapuche lutte pour faire respecter son droit ancestral à la terre, selon un principe non pas de propriété mais d’usage commun des territoires et des ressources naturelles. Ce combat d’un peuple contre un Etat nous aide à repenser les vertus des biens communs.
  • Rencontre avec Ana Guevara, chercheuse en anthropologie (travaillant sur le peuple Mapuche habitant en Argentine et au Chili), des membres de collectifs de soutien au peuple Mapuche, et Mireille Mendes-France, observatrice internationale sur des procès de militants Mapuche au Chili.

20h30

  • Un Dragon dans les eaux pures du Caucase de Nino Kirtadzé (2005 – Documentaire – 90’ – Roche Productions, Arte France)
    Le dragon, c’est l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan. Il sème la zizanie dans un petit village de la vallée de Borjo- mi, en Géorgie. Les paysans accueillent le représentant de la compagnie pétrolière BP avec méfiance, voire hos- tilité. Tous espèrent en tirer profit. Chacun commente, se lamente et s’enflamme… Incisive et facétieuse, Nino Kirtadzé nous livre une tragi- comédie au sein d’une petite communauté prise dans les tourments de la mondialisation.
  • Rencontre avec la réalisatrice Nino Kirtadzé.

22h // CONCERT : BELTUNER

Entre swing manouche, tango, folk et bien d’autres influences, Beltuner essaime depuis dix ans une musique sans concession avec une énergie et une générosité surprenantes. De quoi ré- chauffer les corps pour cette soirée musicale du festival.

Dimanche 30 janvier

11h

  • La Face cachée du pétrole de Patrick Barbéris et Eric Laurent (2010 – Documentaire – 51’ et 59’ – Sodaperaga/Arte)
    Des premiers forages de Rockefeller en 1860 à la récente guerre en Irak, le pétrole peut-être vu comme un des moteurs principaux de l’histoire tragique du XXe siècle. La Face cachée du pétrole éclaire autrement un certain nombre de points cruciaux de l’histoire du siècle dernier, notamment du conflit mondial de 1939-1945, et donne des clés pour comprendre les enjeux d’aujourd’hui autour du pétrole, alors qu’une véritable guerre des ressources est engagée.
  • 11h : La Face cachée du pétrole, 1ère partie : Le Partage du monde
  • 12h : La Face cachée du pétrole, 2ème partie : Les Grandes manipulations
  • Rencontre autour des enjeux actuels de l’énergie, après-pétrole, sables bitumineux et gaz de schiste, villes en transitions etc… Avec Maxime Combes, membre de l’Aitec, participant au collectif  Urgence Climatique Justice Sociale, et Khaled Gaiji, membre de l’association Virage énergie Ile-de-France, et de la commission « écologie et société » d’Attac France.

14h15

  • Lettres filmées de Dagana (2007 – Cinéastes intervenants : Dyana Gaye et Issiaka Konaté- 3 x 5’)
    Dagana 6, M’Bodje, le Cocher, Le Fleuve : trois courts-métrages extraits de Ici & là-bas, correspondances filmées. Un projet mené entre les écoles primaires Vitruve (Paris) et Dagana 6 (Dagana, Sénégal).
  • Les Enfants de Summerhill de Bernard Kleindienst (1997- France – 60’ – Les Films de l’interstice)
    Bernard Kleindienst a recueilli les témoignages d’anciens élèves de Summerhill, une école autogérée fondée en 1921 en Angleterre, où les cours sont facultatifs et qui se dresse contre l’école traditionnelle. Illustré d’images d’archives, ce document retrace le parcours d’enfants devenus adultes et montre ce qu’a représenté Summerhill dans leur existence, ce qu’ils sont devenus.
  • Débat sur la démocratie à l’école avec Gérard Delbet et les instituteurs de l’Ecole Vitruve/Jausseaume, le réalisateur, Bernard Kleindienst, Christiane Alinc (association Réunion Dagana), Claudie Le Bissonnais (Arcadi, Passeurs d’images) et les réalisateurs Maud Girault et Jonathan Duong (sous réserve).

16h15

  • On ne peut pas faire boire un cheval qui n’a pas soif de Maud Girault et Jonathan Duong (2008 – Documentaire – 90’ – Olam productions)
  • A l’école Vitruve (Paris, XXe), depuis plus de 45 ans, enseignants et parents tentent de mettre en place une pédagogie différente au sein même de l’Education Nationale. Ils valorisent une éducation fondée sur l’autonomie, la responsabilisation de l’enfant, la démocratie, le travail collectif et l’élaboration de projets, comme la Braderie, un événement majeur dans la vie de l’école dont ce film retrace la préparation.

18h

  • No penguin’s land de Marcel Barelli (2008 – Animation/Fiction – 9’ – HEAD)
    L’odyssée d’un pingouin sans-papiers qui souhaite aller en Suisse.
  • La Part du chat de Jérémy Hamers (2006 – Documentaire – 52’- Trikolon Productions)
    Au Brésil, dans les champs de canne à sucre, les ouvriers saisonniers payent de leur sueur et de leur sang le prix de la richesse du pays : l’éthanol, le carburant «propre». Un film formellement étonnant sur le sens concret du mot exploitation.

19h15

  • Le Système Poutine de Jean-Michel Carré et Jill Emery (2007 – Documentaire – 98’ – Les Films du grain de sable)
    Qui est Vladimir Poutine? D’où vient l’homme qui réarme la Russie, contrôle aujourd’hui avec Gazprom 30% de l’approvisionnement en gaz de l’Europe et entend peser de manière décisive sur le nouvel échiquier géopolitique du monde? Une palpitante analyse de l’accession au pouvoir d’un président, dont nul ne doute que, même devenu premier ministre, il reste le maître d’un système impitoyable.
  • Rencontre avec le réalisateur Jean-Michel Carré.

21h30

  • La Guerre de pacification en Amazonie d’Yves Billon (1973 – Documentaire – 80’ – Les Films du village)
    Années 70, au Brésil. La construction de la route Transamazonienne et l’exploitation minière conduisent des multinationales à expulser les tribus indiennes de leur territoire. Le film est un document rare et fort sur les méthodes dites «de pacification» qui permettent d‘abord ces expulsions et ensuite l’asservissement des Indiens au monde dit «civilisé».
  • Rencontre avec le réalisateur Yves Billon (sous réserve).